Filière informatique de gestion

Préambule

J’ai inséré dans mon texte quelques boîtes noires pour éviter d’avoir à m’exprimer sur certaines décisions que je ne n’approuvais pas.

Introduction

L’ouverture de la filière est un peu particulière car les autorisations d’exploiter se sont déroulées dans un contexte difficile découlant des contraintes de la matrice de décision de la Commission fédérale des HES. Seuls 2 sites de formation étaient prévus pour la HES-SO, ce qui était loin de satisfaire les directeurs des HEG romandes. En effet, 4 HEG (Genève, Lausanne, Neuchâtel et Sierre) exploitaient déjà des écoles de niveau ES et aspiraient toutes à proposer des solutions de niveau HES.

Négociation romande

Cette situation peu confortable a obligé les écoles à proposer à l’OFFT, via la HES-SO, un projet négocié entre les 4 directeurs concernés. La demande prévoyait, dans un premier temps, que les HEG de Genève et de Sierre proposeraient des formations à plein temps, Lausanne des cours en emploi et Neuchâtel une solution à plein temps par un système particulier (2 ans ES + 2 ans HES).
Dans un deuxième temps, Neuchâtel modifiait son offre pour développer une formation post ES sous forme d’un cursus modulaire. Progressivement, la formation neuchâteloise glissait vers un système à plein temps traditionnel.

Fort de ce dossier, l’OFFT accordait à la HES-SO, en 1998, l’autorisation provisoire (valable jusqu’à fin 2003) d’offrir la filière en informatique de gestion sur les 4 sites conformément à sa demande du 15 juin 1998.

De plus, élément nouveau en 2001, les autorités fribourgeoises préconisaient l’ouverture d’une classe à plein temps à la HEG de Fribourg en collaboration avec la HEG bernoise.

La mise en place des solutions et leur évaluation

Elles se sont faites en 1998, conformément au dossier déposé, avec des plans de formation et des programmes coordonnés.

En 2001, pour assurer la pérennité de l’enseignement de l’informatique de gestion sur tous les sites et favoriser la recherche, la Conférence romande des directeurs HEG demandait que cet enseignement puisse être dispensé sur tous les sites de la HES-SO, quelle que soit la forme des études (plein temps, en emploi, modulaire, complémentaire à une formation ES) pour autant que cela réponde réellement à un besoin. Cette proposition a été transmise à la Confédération par la HES-SO.

En octobre 2001, la Confédération confirmait sa position :
– études à plein temps : Genève, Neuchâtel et Sierre
– études en cours d’emploi : Lausanne
et complétait « vu que la HES-SO offre une filière d’études à plein temps reconnue dans les établissements de Genève, Neuchâtel et Sierre elle peut, selon la pratique en usage, si elle fournit la preuve du besoin, offrir également une filière en cours d’emploi dans ces établissements ».

Je ne sais pas ce qu’est devenue l’exclusivité de la formation en emploi pour Lausanne affirmée dans la précédente autorisation ?

  Black Box ??? 

Comme toutes les filières de formation des HES de Suisse, celle de Lausanne a été examinée à 2 reprises dans le cadre de la Swiss Peer Review (expertise par des pairs suisses et étrangers), mandatée par la Commission fédérale des HES.

L’évaluation des pairs était positive et considérait que la filière de Lausanne répondait aux critères de qualité requis, bien que, comme pour d’autres, un certain nombre d’améliorations devaient encore intervenir.

Les décisions et les autorisations définitives

Conformément aux décisions fédérales des 15 et 16 décembre 2003, la HES-SO était autorisée à offrir toutes les filières en informatique de gestion qui existaient au moment de l’octroi de l’autorisation.
Toutefois, comme d’autres, la filière d’informatique de gestion de Lausanne était considérée comme sous-critique car elle comptait moins de 30 étudiants.es par année d’études. Dans la mesure où la filière n’atteindrait pas 120 étudiants.es pour l’année académique 2004/2005, la Confédération ne verserait pas de contributions pour les nouvelles volées.

La contrainte d’un doublement d’effectif, en moins d’un an pour obtenir un subventionnement fédéral, était simplement utopique ! Dommage que l’on n’ait pas laissé le temps à la HEG-Vd de prouver que la filière en emploi correspondait à un réel besoin.

  Black Box ???  

Comme les instances cantonales n’ont pas contesté cette décision, la solution était, paraît-il simple ? …. rejoindre le département « informatique » de l’EIVD et offrir une orientation « gestion d’entreprise » !! … je comprenais l’astuce, mais pas la logique !

  Black Box ???  

Je m’arrête en 2004. (retraite)