Durant cette décennie, l’ESCEA a poursuivi son développement et le nombre d’étudiants.es a crû régulièrement. En 1985, l’école a reçu l’autorisation d’engager un premier doyen, puis un second en 1992.
Certaines initiatives entreprises par le passé trouvaient leur aboutissement alors que de nombreuses démarches initiaient de nouvelles actions.
Parmi les objets que je souhaite relever, on trouve :
- 1985 ouverture de la première classe à plein temps
Indépendamment de l’ouverture chaque année d’une classe en emploi, l’ESCEA de Lausanne se trouvait confrontée à une demande toujours plus forte de candidats.es qui souhaitaient suivre une formation à plein temps.
Afin d’éviter que les étudiants vaudois ne doivent « s’expatrier » dans d’autres cantons pour suivre des cours à plein temps, une classe a été ouverte en août 1985.
Cette formation s’étendait sur 3 ans, à raison de 30 périodes de cours par semaine, ce qui correspondait aux normes fixées par l’ordonnance fédérale sur les ESCEA. - 1986 association des diplômés.es de l’ESCEA de Lausanne
Elle voit le jour en 1986, soit 2 ans après la venue sur le marché du travail des premiers diplômés. Elle prendra une vocation romande avec l’arrivée des diplômés.es des ESCEA de Neuchâtel, puis de Genève, de St-Maurice et de Fribourg. - 1987 création de l’Etig (Ecole technique d’informatique de gestion) de l’ESCEA de Lausanne qui s’appellera, dès 1993, ESVIG (Ecole supérieure vaudoise d’informatique de gestion).
C’était dans le cadre de la Commission consultative cantonale pour la formation en microélectronique et en informatique, et après avoir consulté les milieux économiques, qu’il est apparu nécessaire d’élargir l’offre de formation. J’ai proposé de créer une école en informatique de gestion de niveau ES, adaptée aux besoins spécifiques des entreprises (2 ans à plein temps débouchant sur un diplôme officiel).
Cette formation permettait, le cas échéant, de poursuivre un perfectionnement de niveau supérieur.
Afin d’optimiser les coûts et de maximiser les synergies, il a été décidé de fonder cette école sous l’égide et la direction de l’ESCEA.
La création de l’Etig découlait d’une décision du Conseil d’Etat du canton de Vaud du 22 mai 1987 et le 24 août de la même année la première volée débutait les cours.
Compte tenu de l’évolution de l’ESCEA/HEG-Vd vers les HES (Hautes écoles spécialisées), l’ESVIG a été transférée en 2004 à l’ETML (Ecole technique – Ecole des métiers de Lausanne).
– pour plus d’informations cliquez ICI – - 1988 visite d’une délégation de la télévision soviétique en Suisse
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai reçu un appel téléphonique de M. Vladimir Dmitriev, directeur du bureau de la télévision-radio de l’URSS en Suisse. Il voulait tout simplement réaliser un film sur l’ESCEA de Lausanne, rencontrer le directeur, quelques professeurs et s’entretenir avec des étudiants.es
Après avoir obtenu les autorisations nécessaires, j’organisais donc une visite qui s’est déroulée le 1er novembre 1988.
Un film de 10 minutes a été réalisé et diffusé à la télévision soviétique. - 1990 les 10 ans de l’ESCEA de Lausanne et le premier Forum « ESCEA romandes-Entreprises »
L’ESCEA a grandi et gagné en notoriété. Cette année-là elle hébergeait 6 classes et 2 classes Etig. C’est à l’occasion de cet anniversaire que l’ESCEA de Lausanne a créé un forum annuel mettant en contact les diplômants.es et les entreprises.
Dans le cadre de la conférence des directeurs ESCEA, il a été décidé d’étendre, sur le plan romand, l’initiative de Lausanne et c’est ainsi qu’est né le premier Forum des ESCEA romandes – Entreprises.
150 participants.es des classes terminales de Genève, Neuchâtel, St-Maurice et Lausanne se sont retrouvés.es dans les locaux de l’EHL (Ecole hôtelière de la SSH), au Chalet-à-Gobet, pour rencontrer les représentants de 12 entreprises nationales et internationales.
Cette opération fut un réel succès et par la suite répétée chaque année.
- 1990 organisation, pour le compte de l’OFIAMT (Office fédéral de l’industrie, des arts et métiers et du travail), des premiers examens finaux externes pour des économistes d’entreprise ESCEA.
Les examens externes étaient organisés pour des étudiants.es qui avaient acquis les connaissances requises d’une autre manière que par la fréquentation d’une ESCEA reconnue par la Confédération. - 1990 accueil d’une délégation américaine
Dans le but d’établir des équivalences entre titres américains et suisses, l’OFIAMT a invité deux spécialistes de l’enseignement universitaire, Mmes Karlen Dickey (Associate Dean of Graduate Studies, Stanford University) et Karen Lukas (collaboratrice de l’International Student Admissions and Student Support Services, University of Minnesota) à visiter plusieurs hautes écoles suisses. La délégation a été accueillie à l’ESCEA de Lausanne le 5 septembre 1990. Les discussions ont contribué à améliorer la compréhension réciproque des 2 systèmes de formation. - 1992 l’ESCEA et l’ESVIG devenaient des écoles cantonales
La révision des dispositions vaudoises d’application de la loi fédérale sur la formation professionnelle prévoyait de faire entrer l’ESCEA/ESVIG dans le giron de l’Etat en 1992. Les réalités matérielles étaient bien sûr à l’origine de ces changements … j’ai entendu plus d’une fois « qui paie commande » … !
Si je dois admettre que ce passage ne s’est pas fait sans mal (j’ai perdu en liberté et j’ai été confronté à des contraintes administratives que je ne connaissais pas), je dois aussi reconnaître que sur le plan financier les choses ont été plus faciles qu’auparavant.
Je me souviens qu’il a fallu lutter pour obtenir un statut qui approchait celui d’une école d’ingénieurs ETS, et pourtant le niveau des formations était équivalent. - 1992-1995 cette période a été largement consacrée aux réflexions sur l’avenir des ETS, ESCEA et autres écoles similaires. Cela faisait déjà un certain temps que l’OFIAMT et les écoles étaient confrontés à la reconnaissance des titres décernés en Europe et aux Etats-Unis. C’est une longue réflexion, de nombreuses discussions et négociations qui ont conduit à définir le concept des HES qui a été définitivement adopté par l’Assemblée fédérale le 06 octobre 1995.
Comme on pouvait l’imaginer, outre la création de ce nouveau modèle, le positionnement des HES par rapport aux Universités n’a pas été la moindre des tâches et ce même sans parler des formations postgrades et la possibilité pour les diplômés.es HES d’accéder au doctorat. Ce fut une période passionnante et aussi particulièrement prenante. - 1993-1995 participation à la Commission de construction du Centre Thérèse-Fréminet
Il s’agissait de la réalisation d’un complexe scolaire interdisciplinaire pour répondre à un manque chronique de locaux. Ce bâtiment a été réalisé pour le compte de l’ECA (Etablissement cantonal d’assurance contre l’incendie et les éléments naturels) et a été mis à disposition :
– de l’Ecole cantonale pour enfants sourds
– de la structure d’accueil à mi-temps pour les écoliers lausannois
– de l’ESCEA
– de l’ESVIG
– d’une annexe du CESS de Beaulieu.




En attendant de pouvoir bénéficier des nouveaux locaux, et pour pallier un manque patent de salles de cours dans le collège de l’Elysée, la Ville de Lausanne avait mis à disposition de l’Ecole des locaux supplémentaires dans l’ancien bâtiment « Florimont ».

